La nature immatérielle et intangible de la lumière, de la couleur et du mouvement constitue le point de départ des installations spatiales de l'artiste néerlandaise Nicky Assmann (née en 1980 à Utrecht) avec lesquelles elle cherche à augmenter la perception. Forte de ses études en cinéma et en « ArtScience », elle associe des connaissances artistiques,
scientifiques et cinématographiques dans des expériences mêlant processus physiques et chimiques. En reproduisant des phénomènes naturels et optiques, elle crée des compositions de musique visuelle qui offrent une expérience immersive et sensorielle. sous la forme d'installations visuelles,
cinétiques et spatiales, ses œuvres évoquent l'interférence des sens au sein de macro-univers auto-créés et souvent éphémères. Inscrivant sa pratique dans la lignée de l'«
expanded cinema », Nicky Assmann expérimente tous les composants du dispositif cinématographique. Elle recrée ses propres écrans à base de divers matériaux tels que des films de savon irisés, des feuilles de cuivre traitées et teintées à la chaleur, des grilles métalliques ou encore des plaques transparentes cinétiques aux motifs moirés. Ses œuvres prennent la forme d'installations luminocinétiques, de
vidéos et de spectacles audiovisuels. Outre l'« expanded cinema », les œuvres de Nicky Assmann relèvent aussi de la musique visuelle, de la synesthésie et de ce qu'elle nomme l'hyper-couleur. Le soleil se situe au cœur de sa quête perpétuelle de ces hyper-couleurs qui sont produites par la lumière solaire et naissent à la fois dans la nature et dans le spectre numérique des couleurs. Les hyper-couleurs sont la marque de fabrique de l'artiste.