« Ange infidèle, androgyne, éphèbe, hermaphrodite, sagittaire... », ainsi qu'il se présente lui-même en 1974, Luigi Ontani (né en 1943 à Grizzana Morandi, Italie) occupe une place singulière dans le panorama de l'art international tel qu'il s'est constitué au milieu des années 1970. Impliqué dès ses débuts dans un voyage à travers l'identité, il réunit sacré et profane, rapproche l'Occident et l'Orient. Son corps s'habille de la peau du monde, alors qu'il s'autorise toute les métamorphoses et prête son visage à Léonard comme à Colomb, incarne Dante, Krishna, Saint Sébastien ou Pinocchio. A travers ses autoportraits, mais aussi ses sculptures en céramique ou en papier mâché, ses grandes aquarelles et peintures des années 1990, ses travaux vidéo de jeunesse ou ses plus récentes photographies à effet tridimensionnel et autres sculptures en bois d'inspiration « balinais », Ontani ouvre la voie d'une relecture cultivée de l'histoire de l'art et du travestissement, du postmodernisme, de la
performance et des stratégies d'
appropriation.
Voir aussi
Emanuele Trevi & Giovanna Silva : Ontani in Bali.