Olivier Zahm
Introduction
(...)
Mais justement nous avons les « lucioles » – comme disait
Pasolini – qui s'éclairent de temps
à autres, scintillent puis disparaissent. Ces invitations rares sont des « lucioles » de mode, qui
survivent malgré le désastre, comme l'explique
Georges Didi-Huberman quand il assimile
l'image de la luciole à celle de l'image en généra l:
« L'image : apparition unique, précieuse, quand bien même elle n'est que fort peu de chose,
chose qui brûle, chose qui tombe. Comme une luciole, elle finit par disparaître à notre vue et
s'en va en un lieu où elle sera, peut-être, aperçue par quelqu'un d'autre, ailleurs. »
C'est le but de ce catalogue cet ouvrage: faire scintiller ces cartons-lucioles une deuxième fois
pour qu'ils éclairent de nouveau, de leur fragile lumière, la profonde obscurité dans laquelle
la mode (et son trop plein d'images) s'enfonce. (...)