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Editorial
Pour ce numéro dédié au langage plastique, Inter, art actuel a pensé qu'il
allait de soi d'ouvrir ses pages à des expérimentations visuelles. L'invitation
a été lancée aux artistes : une vingtaine de praticiens de divers horizons
ont répondu à l'appel. L'échantillonnage pictural se décline en autant d'approches
qu'il y a de propositions. Les peintres et les sculpteurs donnent à
voir des compositions aux esthétiques variables : amalgame plastique ludique,
paysage acrylique dialectique, abstraction exotique, figure inesthétique...
Les photographes ne sont pas en reste : de collage en bricolage graphique,
la photographie glisse vers l'immatérialité du photopoème, vers la
métaphysique d'un portrait, vers la mise en scène critique, puis braque son
objectif sensible sur la performance, l'installation, l'œuvre in situ... L'œil du
photographe se focalise sur la trace et le constat. Les vidéastes présentent
quant à eux quelques captures. Ailleurs, les artistes expérimentent en toute
liberté dans l'espace virtuel, triturant la matière immatérielle. En marge de
leurs propositions visuelles, ils décrivent la démarche qui sous-tend leur
travail. Parfois, les mots sont explicites ; parfois, le silence parle.
Dans un second temps, le dossier poursuit sa quête de sens à même le
point de vue de praticiens et de théoriciens, de littéraires et de critiques
qui interrogent, sous des angles divers, la plasticité dans l'art actuel.
C'est donc sans autre prétention que de donner à voir et que de se questionner
sur les pratiques actuelles en art qu'Inter vous convie non seulement
à lire, mais à regarder ce numéro.
Le prochain s'intéressera pour sa part à l'art action dans l'espace public.
Le dossier principal s'arrimera à la prochaine Bienal de La Habana, sous le
thème « L'art dans la sphère publique : pratiques artistiques et imaginaires
sociales », qui aura lieu en mai 2012.