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pentefaible
(p. 7)
Du désert, je prends la route avec l'intention de trouver des objets dans tous
les sens… La première fable le long d'un quai se présente sous l'apparence
d'un cargo : le nom qu'il porte est Diane. Je la trouve, elle et sa suite ! Je me
détourne et abandonne d'anciens monuments pour tenter de rentrer chez moi
avec ce premier pas, précaire, dans le paysage. Il s'effectue dans le tumulte où
j'entretiens une douce querelle entre des pensées et des étendues, où mes
mouvements sont des motifs. Je me représente loin d'ici pour mieux être là,
incommode quelques gardiens donc leurs ennemis : nulle part mieux qu'ici,
n'importe où, avec le constat de cette première image. Je tente de mesurer la
puissance des déséquilibres qui me voient divisé, désorganisé, déchiré, mis en
pièces, mis à l'écart le long de cette fuite. J'observe et suis observé par ce
paysage que je transpose sur une feuille de papier tirée du rouleau qui m'en
promet d'autres. Ce n'est pas aisé de se retrouver face à l'évidence qui nous
rend invisibles, face à l'insistante que les suivantes seront. Devant ce grand
trou, je fais le poirier. Mes yeux s'attardent sur quelques mots, cherchent
leurs sources. Je voudrais ne rien refuser du territoire parcouru, transposé,
représenté. Cette étendue est une surface répondant à des infiltrations et à des
retours. Ce plan est la surface vers laquelle je remonte après avoir cherché
le fond, sa répétition. Tout n'est que répétition : la première n'aura pas lieu
riverrunpas
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C'est logiquement que je peins le deuxième paysage, deuxième sur une ligne qui
confirme un format, non plus singulier, mais régulier. Le tumulte de la couleur
est comme celui d'une place publique. Le paysage, que je pourrais appeler une
retenue, a son débit, sa nécessité. La pression commence à augmenter et va
trouver un écart agrandi demain. Le paysage, habité par des pressions, des
dépressions, des restes, est le chemin qui me ramène, entre autres, vers des
œuvres, diminue la distance jetée entre moi et, par exemple, ces deux sculptures
de Joseph Beuys : Nasse Wäsche, Jungfrau II & III, 1985. La jeune fille au
linge humide : deux souvenirs de sarcophages de tailles différentes où un plan
de coupe aurait fondé un bon travail, une expertise, de bons rapports et de
mauvais… Je scie la scie et la scie me scie… et déjà je reparle d'une colonne
horizontale… et je me demande à quoi va ressembler ce déroulement… (ce
que peut un déroulement) plan par plan… plateau. La scène se vide… je suis
face à un hiatus : vide opérant comme raccord de continuité. Le paysage
transposé possède une dimension. Je n'en sors pas. Il me cerne, m'embrasse,
m'entoure et j'ai une carapace, une armure à déposer. Je voudrais penser et
m'étendre… voilé, le moins possible, comme cette jeune fille égyptienne au
linge humide… les mouvements ondulatoires formant un territoire où des
terminaisons enregistrent des modulations, mais aussi des abscisses, des ordonnées,
des coordonnées. Je regarde une nouvelle fois la très longue bâtisse.
Je m'éveille avec l'image de buildings allongés tels des ponts… se reposer, tel
l'élevage de poussière que nous montre le Grand Verre couché, restant à peine
un défi : le moins possible