Edito
par Johana Carrier et
Marine Pagès
Pourquoi créer
Roven ?
D'abord parce que c'est un objet qui nous manquait. Le dessin, aussi universel soit-il, est peu abordé
par la critique. Le paradoxe veut qu'il soit pratiqué par la plupart des artistes, que des collections,
des lieux d'expositions ou des salons lui soient consacrés, mais qu'il reste connoté d'une certaine
confidentialité.
Étape du processus créatif ou œuvre aboutie, le dessin est un laboratoire de création fédérateur, étroitement lié à tous les supports. Il a le don de s'immiscer dans les diverses pratiques de l'art, d'en
être l'origine ou l'aboutissement. La force du dessin est justement cette liberté qui lui permet d'être
la colonne vertébrale d'une œuvre, un outil de travail et de réflexion, l'instrument d'une pratique qui
peut être très loin du papier et du crayon.
C'est cette grande richesse du dessin contemporain que nous souhaitons aborder dans
Roven. Nous
envisageons la revue comme un espace de réflexion critique, un lieu de pensée, de découverte et
de création.
Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire
Roven, à découvrir ou redécouvrir des
artistes, que nous en avons pris à réaliser ce premier numéro.