Pour son exposition au Kunstverein Harburger Bahnhof, Elif Saydam s'inspire de l'architecture et de l'utilisation antérieure des salles de la Kunstverein Harburger Bahnhof : des salles d'attente de 1ère et 2ème classes du temps de la construction de la gare à la fin du XIXe siècle, à une utilisation provisoire comme salle de jeu. Les salles révèlent les hauts et les bas de la catégorisation esthétique et des regroupements sociaux, dont Saydam ne cesse de thématiser dans son œuvre aussi profonde qu'humoristique.
L'ouvrage
qui en résulte, richement illustré, rassemble plusieurs essaus et une contribution poétique de l'artiste.
Publié suite à l'exposition éponyme
au Kunstverein Harburger Bahnhof, Hambourg, en 2021.
Dans sa pratique élargie de la peinture, Elif Saydam (1985, Calgary, Canada, vit et travaille à Berlin) aborde la relation entre les catégories sociales et la construction du goût. S'appuyant sur la décoration ainsi que sur les jugements et les mécanismes qu'elle implique – à la fois implicites et sous forme d'exclusions –, son travail soulève des questions sur la valorisation du travail, l'identification et la mobilité sociale. La pratique profonde et humoristique de Saydam met en évidence les liens entre les ambivalences esthétiques et sociales et leur potentiel transgressif.