L'art pensé comme pratique sociale à travers l'œuvre et l'engagement de Courbet : réédition du classique de 1973, démontrant le lien indissociable entre le bouleversement radical imposé à l'art moderne par le peintre et un moment décisif de l'histoire.
Au moment de leur parution en 1973, les deux volets de l'étude de T .J. Clark,
Une Image du peuple :
Gustave Courbet et la révolution de 1848 et
Le Bourgeois absolu. Les artistes et la politique en France
(1848 à 1851) marquèrent un tournant pour les chercheurs, car ils apportaient, déclara
The Spectator :
« caution et légitimité à une certaine approche de l'histoire de l'art ».
Le présent ouvrage, devenu un classique, est consacré à la carrière de Courbet dans les quatre années
qui suivent la révolution de 1848 ; il démontre que le bouleversement radical imposé à l'art moderne
par le peintre est indissolublement lié à un moment particulier et décisif de l'histoire.
Un enterrement
à Ornans et
Les Casseurs de pierre, entre autres, trahissent la volonté de Courbet de s'adresser au grand
public ; ils renvoient aussi à la bataille des images et des pamphlets qui se déroule dans les campagnes
entre 1849 et 1850, à la politique paysanne, de plus en plus énigmatique, et aux relations de classe,
déconcertantes et menaçantes.
« Cette nouvelle traduction présente l'avantage
d'être richement illustrée (...), replace par ailleurs le livre dans une perspective
historiographique (...) et permet avant tout de relire un ouvrage dont la libre écriture
invente une façon originale
et constructive d'associer
l'histoire sociale et l'histoire de
l'art. »
Jérôme Bazin,
Genèses