Une approche renouvelée de l'histoire de la sculpture et du post-minimalisme à partir du fonds Royden Rabinowitch du MAMCO.
Le MAMCO, qui a montré Royden Rabinowitch dès son ouverture publique en 1994, possède un ensemble d'une trentaine de ses œuvres, composé essentiellement de sculptures en acier, mais aussi de dessins et de toiles, constituant l'un des plus importants ensembles appartenant à un seul et même artiste détenu par l'institution. Il est le moyen de connaître ce travail dans toute son ampleur et sa radicalité, celle d'un art post-minimaliste nourri par de multiples lectures et références, surtout liées aux mathématiques et à la géométrie.
Cet ensemble est amplement étudié pour la première fois dans cet ouvrage à travers un essai d'Alessandro Gallicchio et des notices détaillées de Sophie Costes, fournissant des outils de compréhension d'une vision de la sculpture qui offre une approche renouvelée de l'histoire de cette dernière à travers des constructions complexes et légères et à la fois. On y découvre une œuvre conçue en séries qui mêle complexité et présence affirmée de la forme, le tout donnant à expérimenter la version profondément singulière et novatrice d'un art ascétique qui conteste nombre d'attendus du minimalisme.
Sophie Costes est conservatrice, en charge de la gestion des collections du MAMCO.
Alessandro Gallicchio est maître de conférences à la Sorbonne et commissaire d'exposition.
Royden Rabinowitch (né en 1943 à Toronto) est un acteur majeur du renouveau de la
sculpture post-
minimaliste. Son œuvre, nourrie tout autant par la lecture du mathématicien Henri Poincaré que par la fréquentation des œuvres de David Smith, de Donald Judd ou d'Antony Caro, voire par la mémoire des sculpteurs modernes (Brancusi,
Giacometti), accorde une place de choix au corps et à l'espace qu'il occupe. Elle passe par des formes géométriques épurées parfois mises à plat, par l'utilisation de la tôle d'acier pliée et par des éléments en bois qui reprennent la double courbure des tonneaux.