Un ensemble d'œuvres récentes (peintures à la tempera et pastels sur papier) de Marion Bataillard.
Si elles s'ouvrent sur de nouveaux espaces, souvent urbains, les peintures récentes de Marion Bataillard sont bien peuplées par des personnages qui, seuls ou en groupe, continuent d'animer sont travail en remuant la question tant picturale que métaphysique de l'incarnation : « j'aime penser au monde comme à la création et à ses habitants comme à des créatures, puissantes et impuissantes à la fois. Cela me les rend aimables ».
Pour mieux sonder les rapports entre forme et sens, entre corps et esprit, voire entre bien et mal, pour exercer le regardeur au miracle de la représentation, l'ouvrage propose de nombreuses vues de détails des œuvres. Un texte d'Yves Michaud les accompagne.
Née en 1983 à Nantes, Marion Bataillard vit et travaille à Paris. Diplômée de l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (où elle suit les cours de Manfred Sternjakob et Daniel Schlier) en 2007, elle est ensuite formée par Neo Rauch à l'École Supérieure des Beaux-Arts de Leipzig (HGB), s'exile à Berlin pendant sept ans puis s'installe à Paris en 2015. Elle remporte le Grand Prix du 60e Salon de Montrouge, expose au
Palais de Tokyo et est lauréate du prix Marin en 2016. Chaque année voit ensuite Marion Bataillard expérimenter de nouvelles manières de vivre sa peinture, en résidence ou en exposition personnelle ou collective. Paris, Vienne, Berlin ou Pékin ont ainsi accueilli ses créations sensibles et incarnées. Les corps y sont nus, « sacrificiels ». Le désir y est cru, au même titre que la lumière ; et tous deux exhaussent, avec douceur mais sans complaisance, le goût du réel. Consciente de la lisière sur laquelle l'âme humaine se meut, c'est en conscience que l'artiste ébranle notre univers mental.