Première monographie consacrée aux sculptures du jeune artiste suisse.
Valentin Carron (né en 1977 à Fully, vit et travaille à
Martigny et à Genève) représente, aux
côtés d'
Andro Wekua, de
Mai-Thu
Perret ou de
Vidya Gastaldon, un
certain renouveau de la scène artistique suisse, dont il est l'une
des figures les plus éminentes. Ses scultpures, ses peintures et ses
installations mélangent les genres et renouvellent les
stratégies de l'
appropriationnisme
et du
pop art, Carron
réinterprétant les symboles familiers de formes vernaculaires
qui échappent à la culture dominante (symboles puisés
notamment dans l'héritage culturel du Valais natal de l'artiste) de
façon à les rendre ambigus et déroutants. Ni
authentiques ni kitsch, ni ready-made ni réellement artisanaux, les
objets qu'ils créé renvoient au caractère construit de
l'identité et suscitent le doute sur l'authenticité des choses
et de leurs significations, jouant avec l'ambiguïté des
matériaux (faux bois, faux béton, faux bronze...) et avec une
iconographie du pouvoir et de l'autorité (sculptures publiques,
monuments commémoratifs, etc.).
Ayant effectué sa formation aux écoles d'art de Sierre et de
Lausanne, Valentin Carron a commencé sa carrière en 2000 par
une série d'expositions largement remarquées : aux
premières réalisées au
Mamco
et au Centre d'Art Contemporain de Genève succédèrent
celles de la Kunsthalle à Zurich et du Swiss Institute à New
York. La croix monumentale dressée par Valentin Carron sur la
Messeplatz dans le cadre d'Art Basel 2009 est restée dans les
mémoires. En 2010, à Paris, le
Palais
de Tokyo a consacré une exposition individuelle à cet
artiste célébré dans le monde entier.