Un voyage photographique de redécouverte du pays natal, à la recherche du familier et de l'ordinaire dans l'« exotique », des souvenirs d'enfances resitués dans le présent d'une Birmanie venant de se réouvrir au monde, constituant une réflexion sur la vision occidentale de la région.
À première vue, les images de Last Time Burma semblent nous parvenir tout droit d'un album de vacances post-coloniales – des snapshots exotiques de lieux, situations et de gens qui sont étrangers au spectateur occidental. Pourtant, le terme « exotique » ne peut aujourd'hui plus être apposé aveuglément. Derrière cet ensemble se trouve une artiste qui tente de comprendre la Birmannie de son enfance. Les photos reflètent deux regards : celui de la touriste et celui de la native, et tous deux se rencontrent et se confondent. À travers son approche photographique, l'auteure s'approche des objets et les personnes, plutôt que de les observer de loin. Le style oscille entre le documentaire et l'autobiographique, recherchant le familier dans l'exotique. Le style oscille entre le documentaire et l'autobiographique, recherchant le familier dans l'exotique. Dans les scènes de voyage dépeintes, les souvenirs rencontrent les projections, et la vie domestique est confrontée aux images de jungle indomptée. Ce livre de photos documente un voyage de redécouverte dans un pays et une culture qui émergent lentement de l'emprise de la dictature militaire, un voyage qui va bien au-delà de l'aspect personnel.
Chloé Tun Tun est une
photographe suisse d'origine birmane, co-fondatrice de Maison Moiré, un studio de postproduction basé à Londres et à Marseille où elle vit et travaille. Elle a étudié la photographie à l'
ECAL à Lausanne et a été diplômée en 2012. Son travail se porte notamment sur l'observation de certains de nos comportements comme moyen de proposer une réflexion sur l'état de notre civilisation.
