Que pouvons-nous considérer comme du « soin », qui le prodigue et pour quelles raisons ? Dans le contexte pandémique qui a mis la majeure partie du monde à genoux, ces questions prennent une nouvelle dimension. Les réflexions portées dans ce livre couvrent différents niveaux de critique du
care, en relation avec les régimes de contrôle des naissances, la prise d'assaut du Reichstag à l'été 2020 et les brutalités policières qui a précédé de très près la prise d'assaut du Capitole par les Trumpistes et les suprémacistes blancs. Le livre ne souligne pas seulement les pièges d'une notion dévoyée mais tente de proposer des voies de réhabilitation, de restauration, de restitution par le biais d'un esprit de
care non égoïste.
Le livre comprend un postlude de la romancière camerounaise Hemley Boum.
« This book is a manifesto in which love and crisis imbue each other with the spirit of care. Bonaventure Ndikung calls on those in its belly to seize the means of the production of caring from the beast of state power and corporate greed. »
Arjun Appadurai
« This is a brilliant and masterful book. Beneath the notion of care lies an ocean of lures and contradictions. Bonaventure Ndikung proposes here an original crossing of art and politics: an odyssey composed with great subtlety and real talent. All the style, intelligence and generosity of the author are here offered to the reader. »
Seloua Luste Boulbina
« In this incisive appraisal of contemporary discourses and affect of care, Bonaventure Ndikung lays bare the tensions underpinning the politics of good intentions in the age of mass individualism. He vividly shows the extent to which decoupling the giving and receiving of care from paternalistic and disempowering effects is a matter of power relations. A proper ethics of care for our times, he suggests, must primarily rest on a foundational care for justice. »
Achille Mbembe
Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (né en 1977 à Yaoundé, au Cameroun, vit et
travaille à Berlin) est commissaire d'exposition, critique d'art, auteur et biotechnologue. Il est le fondateur de SAVVY Contemporary, centre d'art indépendant à Berlin, et de
SAVVY
Journal, un périodique qui publie des écrits critiques liés à l'art
contemporain en
Afrique.
Il a été professeur associé à l'Université de Muthesius à Kiel et professeur invité du département de « curatorial
studies » à la Städelschule à Francfort. Il fut un des commissaire
d'exposition pour la 14ème édition de documenta, ainsi que commissaire
invité à la Biennale Dak'Art au Sénégal, en 2018. Au sein du
Miracle
Workers Collective, il a participé à l'organisation du Pavillon
Finlandais à la Biennale de Venise de 2019. Bonaventure Soh Bejeng Ndikung dirige la Maison des cultures du monde de Berlin depuis 2023.