« Juste de la peinture, sans motif-prétexte ni anecdote » : la première monographie de Fouad Bellamine.
« C'est un éloge du silence et une progression vers cette clarté, que nous propose l'artiste Fouad Bellamine dans cette exposition. […]
Ici, le minimalisme est dominant et l'espace est silence : des paysages à peine perceptibles, évanescents et vaporeux, des toiles sans contrastes ni aplats, mais des plages de peinture pouvant faire penser à certaines œuvres du color field. Le minimalisme de ces œuvres porte une charge affective, une vulnérabilité émotionnelle, comme un champ ouvert à l'expérience intérieure et à la spiritualité dans l'espace vibrant de la peinture. Sans compromis sur son désir, Fouad Bellamine demeure dans la même quête-passion obstinée de la peinture, avec l'histoire de l'art comme ombre portée. […]
Juste de la peinture, sans motif-prétexte ni anecdote : il n'y a jamais eu de sujet dans ma peinture. S'il y a un sujet, c'est la peinture elle-même, affirme Fouad Bellamine. Ni narration, ni portée symbolique non plus, mais une atmosphère de sérénité et de bien-être, non sans un certain lyrisme, comme une promesse de méditation .»
Latifa Serghini
Peintre marocain né en 1950 à Fès, Fouad Bellamine intègre en 1967 l'Ecole des Arts Appliqués de Casablanca, puis l'enseignement en qualité de professeur d'arts plastiques avant de poursuivre sa formation par un Diplôme d'Etudes Appliquées en Histoire et théorie de l'art à l'Université de la Sorbonne, Paris VIII. Il consacre son œuvre à la peinture non figurative et est reconnu comme l'un des artistes majeurs de l'art pictural au Maroc.