Dans une langue poétique et polyphonique, c'est le trajet d'un artiste en recherche que retrace ce livre. Analysant son propre travail mais aussi les œuvres emblématiques des artistes brésiliens Luiz de Abreu, Micheline Torres et Marcelo Evelin, le danseur et chorégraphe Volmir Cordeiro invente ici, à travers l'écriture, une forme sensible où la création est inextricablement liée à sa position de chercheur et à son regard de spectateur.
« À partir de Ciel, mon premier solo, et d'un réseau poétique d'œuvres avec lesquelles j'entretiens une certaine proximité, je m'intéresse aux marges qui dansent. Je plonge ainsi dans l'exercice de l'écriture. L'artiste-chercheur qui écrit prend et refuse la distance. Je sais d'emblée qu'à la fin du projet, que ce soit une thèse, un livre ou une pièce dansée, je ne serai tout juste qu'au commencement, au début de mon propre jeu. Progressivement, j'essaye de produire une extension de mon travail artistique, une analyse ex-corpo de la scène, vitale pour moi. Car derrière ces lignes, une nouvelle danse se dessine déjà, qui m'habite et m'incorpore. » (Volmir Cordeiro)
Volmir Cordeiro (né en 1987 au Brésil) a d'abord étudié le théâtre pour venir ensuite à la
danse. En 2011, il intègre, en France, l'école du Centre national de danse contemporaine d'Angers. Parallèlement, il mène un travail de recherche qui aboutit à une thèse soutenue en 2018 à l'université Paris 8. Interprète pour de nombreux chorégraphes contemporains (
Xavier Le Roy, Laurent Pichaud & Rémy Héritier,
Emmanuelle Huynh, Jocelyn Cottencin, Vera Mantero,
Nadia Lauro & Zeena Parkins,
Latifa Laâbissi), il crée ses propres pièces :
Ciel (2012),
Inês (2014),
Époque (2015
), L'œil, la bouche et le reste (2017). Il enseigne régulièrement dans les formations chorégraphiques en France et à l'étranger et est, depuis 2017, artiste associé au
Centre national de la danse.