Un livre de photographies entre journal intime et compte-rendu politique.
Connu pour ses images de "cultures spécialisées" (le hip-hop, le skate ou le snowboard), Marcopoulos dévoile ici un autre aspect de sa personnalité artistique.
Construit comme un journal intime mêlant portraits de sa famille, paysages et allusions à une réalité sociale américaine, le livre capture sans aucune sentimentalité ni voyeurisme l'intimité de sa vie et de son quotidien.
Négociant habilement avec le catastrophisme ambiant et le nouvel esprit impérialiste de son pays, Marcopoulos livre un compte-rendu désublimé de la vie "normale", de ses accidents et plaisirs, conférant ainsi aux catastrophes familiales ou aux paysages de la Californie le rôle de contre-symboles de l'Amérique de l'après 11 septembre.
Publié à l'occasion de l'exposition de l'artiste au P.S.1/MoMA, Long Island City/New York, du 23 octobre 2005 au 23 janvier 2006.
Ari Marcopoulos (né en 1957 à Amsterdam) a emménagé à
New York en 1979, où il est s'est rapidement investi au sein de la scène artistique locale au contact d'artistes tels que Jean-Michel Basquiat,
Keith Haring ou
Robert Mapplethorpe. Depuis, Marcopoulos est reconnu comme un grand
photographe et un documentariste majeur de la culture contemporaine. Ses films et ses livres de photographies sur la « sous-culture », la scène hip-hop (il a réalisé un long métrage sur les Beastie Boys), le milieu du snowboard ou son propre entourage familial, capturent l'air du temps en attestant d'un regard à la fois d'initié et d'anthropologue. Marcopoulos semble développer des relations privilégiées avec les personnages qu'il filme ou photographie, qu'ils se nomment
Andy Warhol, Kiki Smith,
John Cage, LL Cool J ou qu'ils soient de parfaits inconnus, parvenant à saisir l'essence même de la vie quotidienne de ses sujets sans jamais verser dans la sensiblerie ou le voyeurisme.
Le travail de Marcopoulos a été publié dans de nombreux magazines tels que le
New York Times,
Interview,
Paper,
Blind Spot et
Snowboarder.