Oscillant volontiers entre ironie et provocation, rumeur et malentendu, rationel et irrationel, les actions de Motti se livrent sous la forme d'un récit, simplement documenté par des photographies, et par les répercussions de celles-ci dans la presse. Ce sont ces actions, retracées par de courts paragraphes descriptifs et documentés par des articles de presse et des images, que cette première monographie propose de découvrir.
Les œuvres de Gianni Motti (né en 1958 à Sondrio, Italie, vit et travaille à
Genève, où il mène une vie exemplaire) sont hors normes,
suite d'interventions ponctuelles le plus
souvent loin du monde de l'art. De la mise
en scène de sa propre mort en juillet 1989 à
la revendication du tremblement de terre de
Californie en 1992 en passant par la fabrication de savons à partir des déchets graisseux des opérations de chirurgie esthétique de Berlusconi ou par un discours au nom du peuple indonésien lors d'une convention des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Gianni Motti s'improvise
en génie du détournement et de l'appropriation
des événements du quotidien. La démarche militante de
Gianni Motti s'inscrit dans la discussion et le
questionnement plutôt que dans la productivité.
Il compose et revisite les dispositifs de
travail artistique et de création de valeur. Ses
propositions relèvent souvent d'actes simples
mais radicaux qui viennent perturber le fonctionnement
d'une institution d'art et donc la
réception des œuvres exposées.