Les sentiments et les relations sont devenus interdépendants des objets connectés. Nous communiquons et étendons nos relations à travers ces connexions. Dans un monde où les rencontres fortuites sont devenues rares, comment en faire de nouvelles ? Bien que nous pensions et vivions de façon plus libre, nous ressentons toujours le besoin voire la pression de trouver un partenaire. Quel est le rôle de l'amour ? Comment le définir et le rechercher ?
Le néon de
Pakui Hardware Still in the Dark et les œuvres de Camille Henrot, une série de dessins intitulée
Skype Sex et un téléphone
Dawg Shaming , abordent la difficulté à recevoir et envoyer les bons messages. Les nouvelles technologies accélèrent les échanges écrits, mais en faussent parfois le sens. Ces œuvres accentuent la frustration ressentie face aux mauvaises interprétations. Les portraits d'Avery Singer et l'œuvre
Transit Mode Abenteuer d'Anna Uddenberg nous plongent dans ces états mentaux et physiques éreintants dans lesquels nous sommes lorsque nous créons et gérons nos profils. Catharine Czudej concrétise quant à elle ce sentiment d'étrangeté lorsque nous pénétrons un espace inconnu ; et Lili Reynaud Dewar théorise le moment où l'on tombe amoureux. La solitude et la connaissance de soi sont matérialisées dans les œuvres d'
Antoine Catala (ses vidéos
Bedroom, New Feelings et sa table de jeu
Insecure Attachment). De son côté, Cécile B. Evans avec
A man in progress pointe l'homogénéisation nos expressions. Enfin, la vidéo d'Ingo Niermann et Alexa Karolinski
The Army of Love présente de nouvelles façons de donner de l'amour, de le définir et de le distribuer.
Publié suite à l'exposition éponyme à la galerie Kamel Mennour, Paris, du 7 septembre au 8 octobre 2017.