Catalogue documentant un projet de Nick Mauss au sein du bâtiment Art déco de la Villa Serralves à Porto. L'artiste américain confronte les espaces privés et publics de la villa à travers une série d'œuvres qui mettent en avant la présence physique du visiteur. L'ouvrage comprend un essai de l'écrivaine et poète américaine Lucy Ives et un entretien de Nick Mauss avec le curateur João Ribas.
L'artiste américain Nick Mauss (né en 1980 à New York) développe un travail pluridisciplinaire en partant du
dessin,, un médium qu'il juge modeste et propice à une expression directe de la pensée avant sa fixation. Il associe cet exercice de notation à la sculpture, à la performance, à l'écriture, à la poésie, voire au commissariat d'exposition. Mauss travaille à réhabiliter des sources historiques oubliées, qui fonctionnent comme des sous-textes de la production artistique contemporaine. Elles offrent par association une autre compréhension des œuvres exposées, une réévaluation des pratiques artistiques, du statut de l'artiste et des modes d'exposition. Dans cette perspective de recontextualisation, l'artiste s'est intéressé à des personnalités aussi diverses que Jochen Klein,
Madame Grès, Lorraine O'Grady, Reza Abdoh, Ian White,
Susan Cianciolo ou Hanne Darboven. Il a également contribué à plusieurs revues d'art contemporain dont
May,
Mousse Magazine,
Artforum International et
Texte zur Kunst. Parmi ses nombreuses expositions, citons sa participation à la 76e Biennale du Whitney (2012) et à
Designing Dreams: A Celebration of Léon Bakst au Nouveau Musée national de Monaco - Villa Sauber en 2016 pour laquelle il a réalisé la scénographie et le graphisme du catalogue. Pour
Nick Mauss: Transmissions au Whitney Museum of American Art en 2018, l'artiste a proposé un projet de recherche visant à recontextualiser les rôles de l'écrivain, critique et photographe Carl Van Vechten, du photographe de mode George Platt Lynes et de leurs contemporains qui ont contribué de manière essentielle à l'effervescence des avant-gardes dans le New York des années 1930-1950. Son installation mêlait plusieurs types d'archives : photographiques, du musée et celles que des danseurs incarnaient afin d'interroger leur ancrage historique et le rôle de l'artiste. En 2020, l'exposition
Bizarre Silks, Private Imaginings and Narrative Facts, etc. lui a été consacrée à la Kunsthalle de Bâle.