Kyrielle est la banque d'images du Bureau d'investigation photographique, alimentée régulièrement selon le principe du
jeu des Kyrielles. Selon un ordre aléatoire, chaque membre du collectif fait le choix d'une image à laquelle le suivant répond par association d'idées et en fonction de sa propre subjectivité. Ce leporello vient clôturer 10 ans de travail mené entre 2005 et 2015.
Le corpus de photographies qui compose ce leporello est construit sur le principe du jeu des kyrielles. A partir d'un ordre déterminé grâce à un tirage aléatoire, un premier photographe fait le choix d'une image à laquelle le suivant répond par association d'idées, en fonction de sa propre subjectivité, et ainsi de suite.
Ce principe a été initié à l'occasion d'une carte blanche présentée a la Bodega lors du Festival de photographie de Phnom Penh au Cambodge sur invitation de l'agence Melon Rouge en 2009, puis lors d'une soirée de projection « Antennes » dans le cadre du Off des Rencontres d'Arles en 2010. C'est finalement lors d'une résidence aux Verrières – Résidences ateliers de Pont-Aven en 2011 que ce corpus fut établi.
Cette résidence donna ainsi lieu à une forme singulière d'atelier d'écriture photographique collective, dont ce livre, sorte d'exposition de poche, restitue la substance.
Au-delà de cette édition, Kyrielle constitue aussi une banque d'images plus vaste consultable en ligne :
www.bipkyrielle.com.
Le Bureau d'investigation
photographique (BIP) est un collectif de sept photographes – Antoine Chaudet, Bruno Elisabeth,
Richard Louvet, Damien Mousseau, Emilie Traverse, Mathieu Tremblin et
Philémon Vanorlé – réunis par la volonté d'aller sur le terrain, et de proposer l'image là où elle fait œuvre de partage et d'expérience. Il développe des modes de diffusion alternatifs, notamment au travers d'expositions, de bulletins et autres projets éditoriaux alliant graphisme et photographie, conçus en partenariat avec des acteurs culturels, associatifs, institutionnels ou privés. Sa démarche mêle la rigueur documentaire aux libertés d'une photographie plasticienne et s'inscrit à rebours du sensationnalisme, en pointant le caractère à la fois trivial et furtif de certaines évolutions de notre société.