Publié suite à l'exposition « Last Night » au Kunsthaus Glarus, Suisse, de septembre à novembre 2013.
Martin Beck (né en
1963 à Bludenz, Autriche, vit et travaille à New York et à Vienne), un artiste dont les intérêts se situent à l'intersection de l'art, du design, de l'architecture et de l'histoire, se penche sur les transitions et les changements de perspective qui sont apparus à la fin du modernisme et sur la façon dont leurs structures matérielles, formelles et sociales affectent la culture contemporaine. Plusieurs de ses projets de recherche portent ainsi sur l'histoire de la vie en communauté : sur la célèbre commune américaine de Drop City, sur l'émergence du discours écologiste et politique à l'International Design Conference d'Aspen au Colorado, en 1970, sur les manifestations étudiantes et l'historiographie en rapport avec l'édifice
brutaliste Art and Architecture de Paul Rudolph, à l'Université Yale, sur l'impact de la
modularité sur les expositions, telle que conçue par le designer George Nelson dans son système Struc-Tube, etc. À partir de ces références, Beck distille une coexistence paradoxale de promesses émancipatoires et de logique de contrôle qui traversent et sous-tendent chacune d'elles.
Une préoccupation connexe, chez Beck, concerne ce qui génère la mise en forme et les règles gouvernant cette mise en forme, que ce soient des formes d'organisation, d'exposition, de communication, d'énonciation, de savoir ou de recherche, et leur façon de se rencontrer, d'opérer et d'être perçues dans le contexte de l'exposition. Inversement, en utilisant l'exposition comme médium, Beck interroge la manière dont l'exposition et l'œuvre d'art offrent et se disputent un espace où mener cette recherche.
Professeur à l'Académie des beaux-arts de Vienne, Martin Beck est également critique d'art, d'architecture et de design. Il travaille aussi parfois en tant que designer d'exposition.