La musique et la scène techno comme tentatives de dépassement des limites socio-culturelles imposées par l'espace social.
La techno, aspect spectaculaire et médiatique de la culture populaire contemporaine, est-elle autre chose qu' un simple divertissement, un échappatoire à ce monde qu'aucune idéologie ne prétend plus finaliser ? Comme tout phénomène de mode, elle relève en réalité d'une nécessité dans laquelle l'homme trouve les moyens de s'expérimenter, d'aller au-delà des formes imposées à son existence. Par l'appropriation et le détournement de la technologie à des fins festives et esthétiques, le mouvement techno peut – de ce point de vue – être considéré comme une sorte de laboratoire artistique et politique du présent.
Michel Gaillot (1964-2020), philosophe, critique d'art et professeur de philosophie à l'ESACM (Ecole supérieure d'art de Clermont Métropole), a écrit de nombreux articles et participé à de nombreuses conférences, en France comme à l'étranger, sur différentes questions touchant notamment à l'art contemporain et la pensée du politique aujourd'hui, en particulier en rapport avec les questions de « l'être-en-commun » et de la communauté.