La première monographie rétrospective de Ján Mančuška, rassemblant textes inédits, entretiens et analyses critiques, permet d'appréhender l'ensemble du travail protéiforme de l'artiste tchèque (littérature, film, théâtre, installations) depuis la seconde moitié de la décennie 1990 jusqu'à sa mort en 2011.
Cette publication s'inscrit dans la série Tranzit, éditée par Vit Havranek et dédiée à la scène artistique d'Europe centrale et de l'Est.
Né à Bratislava en 1972, Ján Mančuška a ensuite vécu à Prague. Il a étudié à l'Académie des Beaux-Arts jusqu'en 1998. Il a intégré le collectif BJ (Bezhlavy jezdec/Headless Horseman) en 1997.
Des premières installations, dans lesquelles l'artiste mettait en relation des objets et matériaux divers (cotons-tige, sacs en plastique, paille, papier, savon ou cire) et des lieux avec une forte charge émotionnelle et sociale (cuisines, salles de bain, maisons de campagne...), à son approche récente plus objectiviste, à travers une utilisation architecturale du langage, le travail de Mančuška crée une tension entre la lecture et le regard, la narration et la peinture, l'espace privé et public.
Le travail de Mančuška a été montré à la Galerie Nationale Veletrzni Palac de Prague, à la Manifesta 4 de Frankfort, au Neue Berliner Kunstverein de Berlin, à la 8e Triennale Baltique pour l'Art Contemporain de Vilnius. Il a aussi occupé le pavillon tchèque à la Biennale de Venise de 2005.