Une étude de deux œuvres avec lesquelles Martial Raysse réinvestit les techniques traditionnelles de la statuaire et puise son iconographie dans des textes anciens.
En 1996, Martial Raysse réalise un Saint Sébastien transpercé d'une flèche. L'année suivante, il réutilise le moule de sa statue : la flèche disparaît et la main droite bouge pour tenir un poisson. Cette nouvelle figure, Menis le pêcheur, est inspirée d'une épigramme antique. L'artiste poursuit un retour aux sources entrepris dans les années 1980 : il réinvestit les techniques traditionnelles de la statuaire et puise son iconographie dans des textes anciens. Martial Raysse tisse ainsi des liens entre des histoires intemporelles pour offrir des figures de l'humanité expressives, humbles et dignes.
Juliette Bertron est agrégée d'arts plastiques et doctorante en histoire de l'art. Ses premiers écrits et recherches portent sur l'œuvre de Martial Raysse dans les années 1960. Elle travaille actuellement sur la parodie dan sl'art contemporain et est l'auteure de « lectures d'images » pour la collection Folioplus Classique chez Gallimard.