Un vaste panorama de l'œuvre de l'artiste suisse qui s'est rendu célèbre dans le monde entier depuis le début des années 1990 pour ses mises en scène mythiques du cow-boy Marlboro, ses portraits de rock stars et ses campagnes de mode innovantes, tout en brouillant les frontières entre projets de commande et travaux personnels.
A l'occasion de sa vaste exposition personnelle au musée des Beaux-Arts de Berne en 2013, Hannes Schmid a souhaité travailler sur une publication rétrospective. Une large sélection de son travail photographique y est réunie, de l'icône mythique du cow-boy (qui sera réapproprié par Richard Prince) aux expériences limites des cultures non occidentales, ainsi qu'une anthologie de textes de Elisabeth Bronfen, Gail Buckland, Rainer Egloff, Matthias Frehner, Kornelia Imesch, Christiane Kuhlmann et Ildegarda Scheidegger, qui permettent de contextualiser son œuvre et de préciser la position singulière que Schmid occupe sur la scène de la photographie contemporaine.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au musée des Beaux-Arts de Berne, de mars à juillet 2013.
Photographe, cinéaste et peintre autodidacte, Hannes Schmid (né en 1946 à Zurich) compte parmi les grands raconteurs d'images de notre temps. Il a passé la plus grande partie de sa carrière à travailler pour
la mode, la publicité et la presse, et cette production photographique a
généré un volume d'archives colossal. Ce n'est qu'en 2003 que Schmid a
commencé à se consacrer uniquement à des travaux personnels libres.
Il s'est alors lancé dans la création de séries totalement nouvelles, mais
aussi de séries conçues rétrospectivement à partir d'œuvres déjà existantes,
les deux genres se succédant sans ordre prédéfini. La photographie
est donc le point de départ de l'œuvre de Schmid, même si ses installations
et ses travaux vidéo actuels l'ont beaucoup éloigné de ces images
qu'il réalisa à ses débuts avec un appareil photo acheté au marché aux
puces. Il considère toutefois qu'il n'a pas quitté l'univers de la photographie
et que les images photographiques restent pour lui une ouverture et
une incitation à la réflexion – ce qui constitue son but ultime.