Cette monographie constitue un panorama complet des recherches artistiques menées par Esther Shalev-Gerz au cours des vingt dernières années, à travers films, installations vidéo, photographies et projets in situ. Avec des essais de Nora Alter, Georges Didi-Huberman, James E. Young et Annika Wik, le livre explicite les stratégies spécifiques développées par l'artiste pour aborder des thèmes tels que la démocratie, la mémoire individuelle et collective, les politiques de l'espace public, ainsi que la notion et la pratique du portrait, interrogeant la façon dont ce genre peut apporter une contribution décisive au débat contemporain autour des politiques de la représention.
Née en 1948 à Vilnius, Lituanie, élevée en Israël et vivant à Paris, Esther Shalev-Gerz développe depuis plus de vingt ans un travail autour d'interrogations liées à la construction de la mémoire, qu'elle soit personnelle ou collective. Sa relecture de l'histoire est fermement ancrée dans le présent de ses protagonistes : la plupart de ses œuvres sont créées en dialogue avec des gens – qu'ils soient les habitants d'un lieu spécifique ou les témoins d'un événement particulier. Le passé est donc toujours lu à travers le présent de ceux qui s'en souviennent ou travaillent avec ses reliques. A travers différents récits, dans l'intervalle entre l'écoute et le dire, et grâce aux dispositifs de ses installations, Esther Shalev-Gerz crée de nouveaux espaces pour aborder les questions de souvenir, de mémoire, de témoignage et de rapport à l'histoire.
Edité par Nicole Schweizer.
Textes de
Nora M. Alter,
Georges Didi-Huberman,
Jacques Rancière,
Nicole Schweizer,
Annika Wik,
Rola Younes,
James E. Young.