Ces confessions, écrites en six semaines en prison, racontent la vie politique du penseur social (du 24 février 1848 au 8 juillet 1849). « L'histoire d'un penseur entraîné malgré lui dans le somnambulisme de sa Nation. »
Proudhon veut transformer la société : « faire des travailleurs, tous les travailleurs, rois, d'esclaves qu'ils sont. Or, dans les utopies, présentes, passées et futures, réalisées et non réalisées, le travailleur est esclave, toujours esclave. »
Conservateur et révolutionnaire, modéré et véhément, Proudhon refuse tous les systèmes, partisan d'un réel contradictoire, en mouvement. Ces diatribes et ces projets sont le témoignage d'une voix rude et généreuse (projet d'une banque mutualiste pour le peuple, nouveau droit social, revenu universel minimum pour tous...)
Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), philosophe, économiste et sociologue,
l'un des premiers socialistes français, acteur important de la Révolution de 1848, est l'un des pères fondateurs de l'
anarchisme, théoricien du mutualisme et critique de la propriété, auteur des célèbres boutades « La propriété, c'est le vol » et « Dieu, c'est le mal ».