La littérature artistique féminine : une histoire collective et transnationale des discours des femmes sur l'art, notamment français, aux XVIIIe et XIXe siècles (études – théories, discours, esthétiques).
Si l'histoire de l'art s'est depuis longtemps intéressée à ceux qui la pensent et l'écrivent, donnant
matière à maints études et ouvrages de fonds (dictionnaires, essais, anthologie...), ce n'est que relativement
récemment, depuis la toute fin des années 1980, qu'elle prend en compte les femmes à l'œuvre
dans la pratique et l'écriture de l'histoire des arts visuels.
Issu d'un colloque consacré aux historiennes de l'art à l'époque de Juliette Récamier, cet ouvrage
explore et donne à voir les carrières, les postures et les points de vue de femmes sur l'art durant une
petite centaine d'années – de 1760 à 1840, période d'intenses bouleversements dans toute Europe –,
faisant se confronter des regards français, anglais et allemands de praticiennes comme Élisabeth Vigée-Lebrun, de salonnière et romancière comme Marie d'Agoult ou Germaine de Staël, ou encore de
restauratrice de tableaux, de journalistes ou de critiques d'art. Ces essais mettent en évidence la variété
des écrits et des stratégies mises en place par les femmes pour s'octroyer une place – elle-même variable
selon les cas – dans un univers essentiellement masculin.
Mechthild Fend est historienne de l'art et lecturer au département d'histoire de l'art de University College à Londres.
Melissa Hyde est historienne de l'art et associate professor au département d'histoire de l'art de University of Florida à Gainesville. Anne Lafont est historienne de l'art et conseillère scientifique à l'Institut national d'histoire de l'art à Paris.
Edité par Mechthild Fend, Melissa Hyde, Anne Lafont.
Essais de Isabelle Baudino, Sarah Betzer, David Blankenstein, Noémie Etienne, Charlotte Foucher, Heather Jensen, Malte Lohmann, France Nerlich, Satish Padiyar, Anne Schroder, Mary Sheriff, Susan Siegfried, Nina Struckmayer.
Publié avec l'INHA, avec la collaboration de Laurence Bertrand Dorléac – Centre d'Histoire de Sciences Po.