Un essai / manifeste pour requalifier le pouvoir de l'œuvre et l'objectivité des sensations qu'elle procure.
L'adhésion à l'art contemporain, non pas en tant que genre, concurrent
de l'art classique et de l'art moderne, mais en tant qu'il est art
et quand il l'est : voilà l'idée traversière qui anime cet essai composé
de fragments plus ou moins brefs.
L'auteur y défend une attitude esthétique pour laquelle l'objectivité
de l'œuvre et des sensations qu'elle procure l'emporte sur
toute prétention au jugement par avance.
L'art n'est jamais donné a priori, il est à conquérir a posteriori,
lorsque la rencontre entre le donné d'un médium et la singularité
d'un artiste réussit. Cela suppose qu'une visée ontologique rivalise
avec l'attraction culturelle. Cela suppose aussi que soit requalifiée
la singularité de la rencontre avec l'œuvre et grâce à elle la surprise
qu'elle rend possible, son pouvoir toujours imprévisible de proposer
une sollicitation à penser, à élaborer. Requalifier donc le pouvoir de
l'œuvre : tel est le souci majeur, dont cet ouvrage se fait puissamment
l'écho, en même temps que la tâche la plus urgente dont il représente
un possible exemple.
Professeur au Département d'arts plastiques et sciences de l'art, université Paris I Panthéon-Sorbonne, Dominique Chateau (né en 1948) est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages d'esthétique, de philosophie de l'art et d'études cinématographiques.