Deux œuvres hypnotiques pour carillon, cette cloche contrôlée par un clavier, dérivée du XVIe siècle.
Sur la face A, une nouvelle pièce enregistrée dans le studio de l'artiste en Belgique – un paradis haut de plafond qu'il appelle Charleworld – avec des amis et des « divinités », ainsi qu'il nomme les milliers de peluches qu'il a amassées depuis les années 1960.
Au verso, la toute première publication de Blank Forms Editions, épuisée depuis longtemps, disponible pour la première fois en vinyle : un enregistrement de rue cathartique de l'éloge funèbre du compositeur pour son ami défunt Tony Conrad, réalisé en 2018 sur les cloches de l'église épiscopale Saint-Thomas, où les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois.
Depuis les années 1970, l'artiste multi-média, compositeur-interprète, soliste et vocaliste Charlemagne Palestine (né Charles Martin en 1947 à Brooklyn, New York) propose des créations intenses et ritualistes, allant à l'encontre des préconceptions sur la beauté et le sens supposés de la musique. Bien que ses premiers travaux aient été des compositions pour carillon et drones électroniques, il est surtout reconnu aujourd'hui pour ses œuvres au piano. Les performances de Charlemagne Palestine sont fortement ritualisées : entouré d'animaux empaillés, il fume un grand nombre de kretek (cigarettes indonésiennes aux clous de girofle) et boit du cognac.