À moitié carré à moitié fou examine la revisitation ou le remploi de formes et de dispositifs issus de l'art minimal par de nombreux artistes contemporains. Prenant en compte leur cooptation actuelle par l'industrie culturelle et le design, ces artistes mettent à jour la contradiction inhérente aux néo-avant-gardes des années 1960 entre aspiration à l'autonomie de l'art et hétéronomie des moyens mis en œuvre pour y parvenir. Revenant sur les apories d'un tel héritage historique, les pratiques discutées ici engagent une nouvelle "partie" qui privilégie l'accident plutôt que l'essence, le "déformalisme" plutôt que la résolution formelle et le dysfonctionnement plutôt que l'efficacité rationnelle.
Publié suite à l'exposition éponyme de Vincent Pécoil, Lili Reynaud-Dewar et Elisabeth Wetterwald au Centre national d'art contemporain de la Villa Arson, Nice, de février à juin 2007, à l'invitation d'Eric Mangion.