Dans ce petit ouvrage, des objets normalement inanimés prennent vie sous le pinceau d'Amelie von Wulffen, se déplaçant dans un univers étrange et surréaliste comme s'il s'agissait de personnes réelles : une série d'aquarelles sombrement drôles qui mettent en lumière nos propres réalités banales.
Depuis les années 1990, l'artiste berlinoise Amelie von Wulffen (née en 1966) a créé une œuvre sophistiquée et singulière qui interroge les conditions historiques, économiques et sociales de la peinture. Très autoréflexive, la pratique d'Amelie von Wulffen intègre l'artiste elle-même. Elle apparaît fréquemment dans son propre travail sous différentes formes, entremêlant le passé de sa famille avec l'histoire nationale et les questions existentielles sur un héritage culturel spécifiquement allemand. Les œuvres de Von Wulffen juxtaposent délibérément des incongruités esthétiques et combinent différents styles de peinture issus de l'histoire de l'art et de l'art amateur. À cet égard, son travail se lit comme une méta-réflexion sur les contradictions esthétiques de l'Allemagne d'après-guerre et de la culture populaire et politique contemporaine. Cet effet est renforcé par l'inclusion de références aux arts décoratifs, au mobilier et aux éléments architecturaux.
Von Wulffen a exposé dans des institutions internationales majeures (Centre Pompidou, Paris ; Kunstmuseum Basel, Bâle ; KW Institute for Contemporary Art, Berlin ; Studio Voltaire, Londres ; Biennale di Venezia, Venise ; Manifesta, Donostia-San Sebastian ; Aspen Art Museum, Colorado...). Ses œuvres font partie des collections d'institutions prestigieuses telles que la Pinakothek der Moderne de Munich, le Centre Pompidou de Paris, le Musée national d'art moderne de Paris, le Hammer Museum de Los Angeles, le Museum of Contemporary Art de Los Angeles et le Museum of Modern Art de New York.