Une monographie monumentale retraçant dix ans de pratique du sculpteur français sur quelque 500 pages, avec un entretien et cinq essais.
C'est avec une remarquable technicité que Jean-Marie Appriou (né en 1986 à Brest) s'empare des matériaux de la sculpture – aluminium, bronze, verre, argile, cire – pour projeter des mondes fantastiques peuplés de figures humaines, animales ou végétales. Ses œuvres souvent imposantes maintiennent néanmoins, par leur échelle savamment construite, un rapport familier avec le spectateur, comme pour mieux dicter leur inquiétante étrangeté.
Son univers plastique, profondément onirique, est empreint de préoccupations telluriques, traitées sous une perspective originale : celle du légendaire. Chevaux, serpents, criquets, requins ou hippocampes composent un bestiaire chargé d'une symbolique puissante. Ils évoluent dans un domaine de rêves, une nature merveilleuse qui devient un théâtre de personnages saisissants. Semeurs, cueilleurs, pêcheuses en apnée ou apiculteurs, tous incarnent des figures du passage et de la transformation. La transition entre les éléments – de l'aquatique à l'aérien, du souterrain au terrestre – est l'une des thématiques centrales du travail de l'artiste.
Des âges archaïques aux civilisations futuristes, entre dinosaures et enfants astronautes, Jean-Marie Appriou livre des visions sur le fil du psychédélisme, malaxe culture pop et mythologies, de l'Antiquité grecque ou égyptienne à la science-fiction. Sa sculpture conjugue l'allégorique et le sensuel ; l'artiste se plaît à laisser visible l'empreinte de ses doigts sur la matière. Il tisse un récit paradoxal qui réunit le passé et le futur, l'idéel et le sensible, en une série d'extases hallucinatoires.
Ses œuvres ont été exposées à la Fondation Louis Vuitton, Paris, au
Palais de Tokyo, Paris, à la Fondation Lafayette Anticipations, Paris, à la Fondation Vincent van Gogh, Arles, au Musée des abattoirs, Toulouse, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, au
Consortium Museum, Dijon, à la Villa Médicis, Rome, et à la Biennale de Lyon. Il est invité par Public Art Fund à présenter un ensemble de sculptures à la Doris C. Freedman Plaza, entrée sud-est de Central Park, New York, au Château de Versailles, à la Biennale de Vienne. Ses œuvres ont fait l'objet d'expositions personnelles au sein des galeries Jan Kaps, Cologne, Galerie Eva Presenhuber, Zurich et New York, Kaikai Kiki, Tokyo, C L E A R I N G, New York et Bruxelles et MASSIMODECARLO, Londres.