Ouvrage consacré au Jardin aux habitant·es, œuvre de l'artiste Robert Milin réalisée en collaboration avec des volontaires lors de l'ouverture du Palais de Tokyo, un jardin partagé qui fédère, depuis 2002, des jardinier·es amateur·rices autour d'une association.
La célébration des vingt ans du Jardin aux habitant·es permet, notamment avec une exposition, des rencontres et ce livre, coédité par le Centre national des arts plastiques et le Palais de Tokyo, de revenir sur ce processus au long cours de transformations mutuelles entre un environnement et ses habitant·es.
Ce livre comprend des textes d'Adélaïde Blanc, Éric Chauvier, Gilles Clément, Ophélie Naessens, un entretien avec Robert Milin par Guy Tortosa, ainsi qu'un grand ensemble documentaire revenant en images sur le Jardin aux habitant·es, depuis sa conception à nos jours.
Après des études supérieures de Droit et de Sciences Politiques, Robert Milin (né en en 1951 à Brest) a développé une œuvre plastique qui l'a conduit à réaliser, en France et à l'étranger, de nombreux projets. Dans son travail d'artiste, il est généralement invité par des habitants, des associations, départements, des villes, des centres d'art, à produire des œuvres aussi bien dans la ville, que dans les paysages ruraux. Il s'agit d'œuvres éphémères ou durables, puisant dans le quotidien des habitants, jouant sur des contractions du privé et du public par intrusions ou retournement de l'un dans l'autre. Ainsi, Robert Milin définit des processus qui se construisent dans la durée aléatoire des lieux de vie et des relations sociales. La participation d'individus ou de groupes, avec lesquels l'artiste détermine un mode de fonctionnement, se traduit par la gestion d'un tableau, la réalisation de portraits en mouvement – vidéos – le don de photographies, la création et l'entretien de jardins, l'aménagement d'espaces en galerie, le témoignage de situations quotidiennes, le « gardiennage » et l'entretien ce qui a été réalisé en commun.