Patrick Neu (né en 1963, vit et travaille à Enchenberg) travaille depuis les années 1980 le cristal, la mie de pain, le plomb, la coquille d'œuf ou la cire d'abeille, dessine à l'encre de Chine sur des ailes de papillon, peint à la gouache sur des papiers carbonisés, grave à la pointe de la plume dans le noir de fumée de verres en cristal.
Depuis le début des années 1990, en contrepoint de son travail de sculpture, Patrick Neu pratique l'aquarelle sur papier, quinze jours par an lors de la floraison de l'iris.
Ses œuvres offrent autant d'exercices « de funambulisme sculptural » mêlant « ambition et légèreté, apparente insignifiance et gravité, parfaite modestie et absolue maîtrise technique » (
Didier Semin). Défis à l'imaginaire, à l'entendement, ces œuvres ne sont pas réductibles à leur virtuosité et à leur séduction. Elles offrent avant tout une méditation sur le temps, une réflexion sur l'éphémère, sur l'inéluctable et imprévisible instabilité des choses et de l'instant.