Sylvie Fleury (née à Genève en 1961), depuis son apparition sur la scène internationale au début des années 1990, se joue des codes et s'amuse à croiser les univers, entre le féminin et le masculin ou l'art et la mode dont elle explore les relations d'emprunts et inversions multiples,
de ses
shopping bags inauguraux (sacs de boutiques de luxe posés simplement au sol et remplis des achats effectués par l'artiste) aux faux tableaux de Mondrian en fourrure synthétique ou aux slogans tirés de publicités de marques qui rappellent étrangement les œuvres conceptuelles d'un
Joseph Kosuth.
Chasseuse de tendances, observatrice et actrice de la « Hype society », elle dresse un catalogue des accessoires à la mode, tout à la fois objets de désir, fétiches modernes et marqueurs identitaires.
Sylvie Fleury a exploré de nouveaux territoires, tous aussi significatifs d'une époque en mal de repères et pour lesquels elle ne cache d'ailleurs pas son intérêt, celui des sciences occultes, des pratiques zen et du développement personnel.