À travers l'Europe et les États-Unis, Georges Mathieu (1921-2012) a joué un rôle déterminant dans l'
abstraction à la fin des années 1940 et au début des années 1950, alors que le mouvement est en plein essor. Il se détourna des
abstractions géométriques qui dominaient l'ère précédente par son langage visuel privilégiant la forme au contenu et le geste à l'intention, au profit d'une expression créative sans limite. Il nomma cette nouvelle esthétique «
Abstraction lyrique », d'après une description de son travail par le critique français Jean José Marchand (1947). Ses œuvres se caractérisent par la qualité calligraphique des lignes, créées à l'aide de longs pinceaux et en appliquant directement la peinture des tubes sur la toile. L'immédiateté et la rapidité d'exécution de ces méthodes singulières garantirent la liberté avec laquelle il définit son travail.
Les œuvres de Mathieu ont fait l'objet de nombreuses rétrospectives et sont visibles dans plus de quatre-vingt collections publiques, y compris l'Art Institute of Chicago, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden à Washington, DC, le Kunstmuseum Basel, le Kunsthaus Zurich, le Museum of Contemporary Art de Los Angeles, le Museum of Fine Arts à Houston, le Museum of Modern Art de New York, le Musée d'Art Moderne de Paris, le Solomon R. Guggenheim de New York et la Tate à Londres.