Peintre manifeste de la
scène contemporaine new-yorkaise, Michael Scott (né en 1958 à Paoli, Pennsylvanie) réalise, depuis 1989, des
peintures comme autant d'expériences visuelles poussées à l'extrême. Il juxtapose lignes verticales de couleurs différentes et étroites sur des plaques d'aluminium, habituellement de format carré et de dimensions variables. Ces œuvres poussent l'effet optique jusqu'au point où les peintures deviennent presque impossible à regarder. Une expérience déstabilisante qui souligne chez l'artiste un point de vue sur l'art tout aussi extrême. Il met à distance la subjectivité par le systématisme et la recherche d'un aspect mécanique de ses œuvres. Ses nouvelles peintures laissent cependant la place à l'aléatoire. Autant ses tableaux des années 1990 étaient programmatiques (les différences entre chacun d'entre eux étaient calculées au pourcent près), autant ses nouvelles peintures sont l'enregistrement d'un événement ; celui d'une pratique intuitive dont le résultat intègre les hésitations, les changements et les accidents inhérents à ce processus.