Une des singularités d'Ivan Messac (né en 1948 à Caen, vit et travaille à Paris et Sens) est de ne pas avoir attendu qu'on lui offre des cimaises pour s'exposer. En 1969, il déroule dans les couloirs de la fac de Nanterre une fresque sur papier qui marque son engagement tant artistique que
politique.
Rien d'étonnant à ce que cette même année 1969, il participe au Salon de la Jeune Peinture. Deux ans plus tard il y exposera trois des tableaux de la série
Minorité absolue (souvent appelée :
Les Indiens) remarqués par le critique Jean-Louis Pradel qui le désigne comme benjamin de la
Figuration narrative tandis que José Pierre lui consacre un article dans son dictionnaire du
Pop Art.
L'ensemble de son travail des années 1970 témoigne de cet engagement. Qu'il conçoive les décors d'un ballet pour le BTC, participe à des réunions d'artistes au Portugal lors de la révolution des œillets, apporte son soutien au syndicat Solidarité, c'est à la fois comme artiste et comme défenseur des droits de l'homme qu'il agit.
Aujourd'hui encore, tout en développant un travail plastique présenté par des galeries prestigieuses, soutenu par la presse et reconnu par des institutions, il s'intéresse aux plus démunis Street Immo et soutient le Secours populaire.
Certes, on l'a connu et reconnu
sculpteur mais c'est bien la
peinture qu'il avait embrassée dans sa jeunesse qui semble être l'objet de ses préoccupations depuis plus de quinze ans.