Après une formation classique au conservatoire, Michel Redolfi (né en 1951 à Marseille, vit et travaille à Nice) se spécialise dans la création sonore dès l'âge de 18 ans par la co-fondation, à Marseille en 1969, d'un des premiers studios d'expérimentation musicale, le GMEM (Groupe de Musique Expérimentale de Marseille). Il y invite et côtoie les fondateurs des musiques concrètes et électroniques :
François Bayle, Jean-Claude Risset,
Bernard Parmegiani,
Luc Ferrari. Michel Redolfi collaborera par la suite avec
Pierre Henry.
Il développe sa carrière aux États-Unis et rejoint les équipes qui développent les premiers synthétiseurs numériques. A partir de 1977, il est chercheur dans les studios de l'Université de Californie à San Diego ainsi qu'au California Institute of the Arts. Il lance en 1981 la musique subaquatique (
underwater music) dans l'environnement du Pacifique et invente les premières lutheries sous-marines offrant au public une immersion auditive et sensorielle en pleine eau. Concerts en mer et en piscine s'enchaînent, dont des commandes du Sydney Festival, d'Ars Electronica à Linz, de Musica à Strasbourg, puis récemment, de la Nuit Blanche à Paris et de la Biennale de Venise.
Nommé par le ministère de la culture à la direction du Centre International de Recherche Musicale (CIRM) à Nice, il crée un pôle important pour la création multimédia. Le festival de Musiques Actuelles MANCA devient sous sa direction un rendez-vous européen des musiques alternatives et du design son pour l'image.
Depuis 2002, Michel Redolfi anime à Beaulieu sur Mer le studio indépendant Audionaute, une structure de création et édition en design sonore offrant de mises en son innovantes pour l'architecture, les espaces publics, les parcs et récemment dans les transports publics. Il signe des scénographies musicales pour l'architecte Jacques Rougerie (Nausicaä), le parc de La Villette, les réseaux de tramways de Nice, Brest et Liège. Il collabore de façon régulière avec des plasticiens dont
Hervé di Rosa,
Ben et
Miguel Chevalier.
