C'est au travers d'une attitude que l'œuvre plurielle de Raphaël
Boccanfuso (né en 1964, vit et travaille à Paris) trouve sa
problématique d'ensemble, une attitude
amusée et provocante
qui met au défi toutes sortes de schémas
référentiels. Son travail n'est pas d'ordre biologique, sa
méthode relève pourtant d'un mode de processus viral.
S'insinuant dans les failles de codes exigus, elle se plait à forcer
les limites toujours trop marquées de systèmes de
pensées étriqués. Si sa production peut être
dérangeante, il faudrait l'assimiler à une
rageante démangeaison plutôt qu'à une fatale pathologie.
Car l'artiste n'a d'autre prétention ou revendication que celle
d'affirmer sa liberté de création. Un slogan anarchiste clame
qu'il faut mordre la main qui vous nourrit, pour sa part Raphaël
Boccanfuso sait aussi remercier à outrance, il dit ainsi son
indépendance avec une joyeuse dérision.