Figure reconnue de la scène artistique américaine, Paul Thek (1933-1988), l'un des artistes les plus singuliers de la seconde moitié du XXe siècle, a toujours refusé d'appartenir aux courants artistiques dominants. Il
a produit une œuvre d'une étonnante diversité (dessins, sculptures, peintures, installations et environnements) qui est à son image : celle d'un artiste insaisissable, perpétuellement en mouvement. Montré de son vivant dans les plus importantes galeries new-yorkaises du moment (Stable Gallery, Pace Gallery), son travail est aussi présenté aux
documenta 4 et
5 de Cassel (1968, 1972), au Stedelijk Museum d'Amsterdam (1969), au Moderna Museet de Stockholm (1971), ou encore au Kunstmuseum de Lucerne (1973), et soutenu notamment par
Harald Szeemann et
Jean-Christophe Ammann. En 1977, Suzanne Delehanty organise la première exposition personnelle de Paul Thek (« Processions ») dans une institution américaine à l'Institute of Contemporary Art de Philadelphie. Après sa mort, en 1988, son œuvre est surtout montrée en Europe. Tout d'abord en 1992, en Italie, avec l'exposition « Paul Thek » à Castello di Rivara. Puis, en 1995, à Rotterdam au Witte de With dans le cadre de l'exposition « Paul Thek – The wonderful world that almost was », qui circule ensuite à Berlin, Barcelone, Zurich et Marseille. En 2008, le ZKM de Karlsruhe lui a consacré une exposition « Paul Thek Artist's Artist », qui a également montré les résonances de son travail sur la création contemporaine. De l'autre côté de l'Atlantique, c'est seulement en 2010 que le Whitney Museum de New York lui dédie une rétrospective remarquable dont le titre « Paul Thek Diver » souligne sa passion pour la mer.
Voir aussi
Valérie Da Costa :
Paul Thek en Italie ;
May n° 6 – Paul Thek.