Les Alpes percutées par la surchauffe climatique ont continué à s'effondrer.
Il est dorénavant certain que cela ne s'arrêtera pas. Jamais de notre vivant en tout cas – les scénarios pour les années à venir sont robustes : il n'y aura plus de glace de surface dans les Alpes, il faudra s'habituer à voir les montagnes comme mouvantes, un jour sèches, le lendemain détrempées, ravinées par des intempéries tropicales... Cela, nous l'avons appris dans les premiers temps de la plateforme de recherche « Effondrement des Alpes », et cette découverte a été partagée dans le
1er journal publié en 2019.
Depuis, c'est peu de le dire, l'accélération de la surchauffe a été continue : climatique toujours, politique assurément, virale dorénavant – puisque l'apparition de la pandémie de Covid-19 a démesurément infecté nos travaux sur la fin de l'Holocène.
En a résulté la multiplication d'expériences en terrain effondré, et, en ce qui concerne notre activité éditoriale, la création d'un
2e journal.
Ce
2e journal met donc en partage des formes qui pour la plupart sont apparues à l'occasion d'une enthousiasmante mobilisation au macLYON, construite avec Pierre Gaignard,
Anne-Sarah Huet, Quentin Lazzareschi et Louise Mervelet, entre autres artistes d'EdA impliqué·es dans ce projet – soit une plateforme pour l'accueil d'une communauté hétérogène de plus de 120 personnes explorant l'art d'un temps où il faut « vivre avec le trouble ».
Trois chapitres structurent le contenu foisonnant de ce
2e journal :
- « La vie qui va avec », montre des expériences socio-économiques d'artistes opérant d'ores et déjà dans le monde d'après l'Holocène.
- « La mort qui va avec » se concentre sur la question de la disparition, puisque c'est aussi à cela qu'il faut faire face.
- Enfin « Célébration », rassemble des aventures collectives qui, obstinément, n'en ont pas fini avec la joie de créer des œuvres.
L'ensemble est composé de façon à faire sentir l'énergie que tous ces projets diffusaient IRL : le
2e journal n'éclaircit ni ne simplifie les faits, mais il propose à nos sensibilité d' atypiques proximités d'images, de traits, de couleurs et de mots.