You Got to Get In to Get Out – The Never-ending Sound Continuum

You Got to Get In to Get Out. The Never-ending Sound Continuum est l'un des éléments qui intègrent un projet de recherche curatorial homonyme qui se déroule à La Casa Encendida (Madrid) basé sur la vision de la musique techno en tant qu'entité culturelle, sociale, historique et matérielle par les commissaires Sonia Fernández Pan et Caroline Jiménez.
Ce livre se veut une possibilité, parmi tant d'autres, d'inscription, de sens, de mémoire et d'expansion de la culture techno. L'expérience et les savoirs situés de ses auteurs, aussi divers que complémentaires, produisent une histoire faite d'histoires où l'enchevêtrement continu et les tactiques de résistance donnent naissance à un dancefloor corporel qui traverse les frontières, y compris celles du club et de la nuit. Cette publication a été conçue, même du point de vue du design, comme une séance de lecture à la manière d'un mélange, dans laquelle ses textes non seulement élargissent un continuum sonore matériel, mais partagent également des gestes, des échos et des mouvements d'une culture globale qui mène plusieurs décennies à danser.
Comme le dit Carolina Jiménez dans son texte d'ouverture : « L'approche initiale comprenait un quoi mais aussi un comment : une méthodologie. Nous voulions que les textes qui composeraient cette compilation reproduisent les conditions de la pérennité de la culture techno (…). Ce livre est confluent d'îlots textuels résonnants, archipel transatlantique de contre-récits à basse fréquence, tour à tour transpercés de fragilité, de solidité, de plaisir ou de rage ; fendu dans leurs propres ouvertures et détournements, où les influences rythmiques déplacent les distinctions entre généalogies, temporalités, scènes et leurs obscénités. Des contre-récits qui défient la simple récapitulation et oscillent entre la vie elle-même et l'analyse des relations socio-économiques dans lesquelles ils se déroulent. Des expériences et des histoires particulières et locales dans le cadre de processus plus généraux, (dis)continus, différenciés qui contribuent à la diaspora. Des pratiques et des sensibilités disparates qui dialoguent entre elles et ne sont qu'un tout petit cran dans La compréhension complexe des rapports de race, de genre et de classe dans lesquels la techno circule, car leur raréfaction transcende d'autres domaines culturels, politiques et sociaux, en concomitance plus large avec d'autres épistémologies et pratiques saines en général. »