L'histoire méconnue d'une rencontre culturelle majeure.
Cet ouvrage constitue une étude de la réception de la peinture
chinoise en Occident et ses résonances artistiques, qui connaissent, entre le XIXe siècle et les années 1930, des changements profonds. Les collections, les écrits, les réalisations artistiques, témoignent d'un goût nouveau pour la peinture à l'encre qui inspire nombre d'artistes de
Delacroix à Tobey en passant par Manet,
Degas, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Bonnard, Marquet, Matisse,
Kandinsky, Klee, Miró, Masson,
Picasso ou Michaux. L'intérêt pour la peinture et la calligraphie chinoises se développe en accord avec des recherches plastiques nouvelles, liées en bonne partie à la curiosité pour les cultures extra-européennes. Des facteurs multiples favorisent une meilleure connaissance de l'art pictural chinois et de ses fondements esthétiques et philosophiques, qui trouvent un écho dans les nouveaux partis pris plastiques et philosophiques de l'art moderne : l'abandon de l'espace perspectif et de la mimèsis, le choix de l'abstraction, la valorisation de l'inconscient et la recherche d'un renouveau de la pensée et de la sensibilité.
Ancienne élève de l'école normale supérieure (Ulm), agrégée d'histoire, professeure des universités en histoire de l'art contemporain et muséologie à l'université de Lille, membre titulaire de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, membre du laboratoire IRHiS UMR CNRS 8529, Chang-Ming Peng est l'auteure de publications sur la peinture occidentale du XIXe siècle et du XXe siècle, sur les échanges et transferts artistiques entre l'Occident et la
Chine, sur une approche comparée de l'art chinois et occidental et sur des sujets en lien avec la
muséologie.