Une historiographie de l'
impressionnisme : cette étude historique et critique de l'écriture de l'histoire impressionniste comme (dé)monstration
documentaire permet de revenir sur les circonstances sociales et visuelles de sa mise en œuvre, sur les enjeux de carrière auxquels elle participa, et sur les missions qui lui furent assignées au sein de différents discours sur l'art, savants et profanes.
Pour l'historien, le monument est un objet d'étude et le document un moyen d'investigation. Entre 1900 et 1939, la glorification de l'impressionnisme par l'histoire s'est ainsi appuyée sur un socle constitué d'archives, de lettres, de photographies, de films, mais aussi d'objets souvenirs, d'immeubles ou encore de sites naturels.
Dès lors, la production passée des peintres s'est trouvée prolongée dans une fabrication documentaire au présent, par laquelle ces documents ont acquis une visibilité propre, en étant montrés, représentés, illustrés et exposés, voire créés.
Ce livre se propose d'esquisser une généalogie des stratégies et des dispositifs documentaires, afin d'éclairer, dans ses multiples facettes, une créativité ordinaire de l'histoire et de ses agents, à l'endroit même où s'affirme autant leur statut d'auteur que leur autorité.
Ancien élève de l'école du Louvre, Hadrien Viraben a soutenu en 2018 sa thèse de doctorat en histoire de l'art. À la suite de l'impressionnisme français et américain, ses travaux s'intéressent au travail artistique en amateur.