Avec l'image de la diagonale comme fil conducteur, David Collin propose une traversée singulière de la vie et de l'œuvre du poète, romancier, médecin de marine et archéologue Victor Segalen (1878-1919). Une invitation subjective à partir sur les traces de l'auteur des Immémoriaux (Polynésie), d'Équipée, de Stèles et de René Leys (Chine).
« Tel un funambule sur les chemins de traverse, porté par un goût immodéré des cartes et de la désorientation, je rêve d'une route qui relie deux villes mythiques, Pékin et Lhassa, situées aux extrémités de cette Grande Diagonale rectiligne qu'avait dessinée Segalen en 1913 – métaphore d'un art de penser-rêver, de lire les signes et de voyager en dérivant. La diagonale sur laquelle je m'aventure invite à creuser les mystères, la suite de spirales et de labyrinthes qu'accomplit le cavalier Victor Segalen autour de son axe, certain, en marchant ainsi sur les bas côtés de la route, de repousser indéfiniment le moment d'arriver. »
David Collin (1968-2020) a publié deux romans,
Train fantôme (Seuil, 2007) et
Les Cercles mémoriaux (L'Escampette, 2012), de nombreux textes en revue et a dirigé
Les Mots du génocide (Metispresses, 2011). Il était également directeur de la collection « Quatre-vingts Mondes » aux éditions La Baconnière ainsi que producteur d'un atelier de
création radiophonique, Le Labo (Radio Télévision Suisse).