Catalogue de l'exposition mettant en vis-à-vis des grandes œuvres de Gustave Courbet et des créations de l'artiste contemporain Yan Pei-Ming, à l'image de ce qu'il créa en 2009 au musée du Louvre avec ses « Funérailles de Mona Lisa » :
Yan Pei-Ming propose une série d'œuvres inédites spécialement créées pour le bicentenaire de la naissance de Courbet.
Pour célébrer le Bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet, il fallait nécessairement, après avoir rappelé tout ce que l'art doit à la liberté esthétique que le peintre a su imposer en son temps, montrer combien il reste une référence pour les artistes d'aujourd'hui.
C'est Yan Pei-Ming, peintre contemporain et internationalement reconnu, qui se confronte à une dizaine d'œuvres majeures du maître d'Ornans. C'est d'ailleurs dans l'atelier de Courbet à Ornans que Yan Pei-Ming a réalisé les toiles qui viennent relever le défi d'un face-à-face.
L'exposition Yan Pei-Ming face à Courbet s'attache à traduire les multiples connivences artistiques entre ces deux peintres à quelque six générations d'écart. Il y a dans la manière d'être et de peindre de Yan Pei-Ming bien des points communs avec Courbet, un geste large et sûr, une bataille livrée sur de grands formats et toujours une densité émotionnelle que l'artiste sait cacher sous son apparence sereine et joyeuse.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au musée Gustave Courbet, Ornans, du 11 juin au 30 septembre 2019.
Le peintre franco-chinois Yan Pei-Ming (né en 1960 à Shanghagi, vit et travaille à Dijon depuis le début des années 1980) est célèbre pour ses imposants portraits quasi monochromes, peints à grands coups de brosse, souvent saturés de noir, de blanc, de gris, parfois de rouge,
alliant la tradition occidentale du portrait aux références culturelles chinoises.
Les plus connus représentent Mao Zedong, Bruce Lee et Barack Obama. Sa galerie de personnages comprend également son propre père, ainsi qu'une série d'autoportraits.
Sa participation remarquée à la Biennale de Venise en 2003 l'a consacré sur la scène internationale. Six ans après, le Louvre l'accueillait pour une confrontation avec La Joconde déclinée dans une suite de tableaux intitulée Les Funérailles de Monna Lisa.