Recueil de textes (illustré) de Nicolas Bourriaud sur l'œuvre d'Erik Dietman, artiste suédois protéiforme, poétique et rabelaisien.
Ce recueil de textes de Nicolas Bourriaud sur l'œuvre d'Erik Dietman est publié à l'occasion de son exposition à La Panacée, « La Verticale (Millésimes 1962-2001) ». Couvrant toutes les périodes de son travail, elle s'articule autour de thèmes récurrents – le
langage exploré dans sa richesse poétique, ses double-sens et ses apories ; la jouissance et la mort ; l'art comme dérive, refuge et commentaire sur la vie… Ces textes de circonstance, accompagnés d'un long entretien, témoignent d'une relation qui s'est nourrie, au fil du temps, de conversations et de regards bienveillants et actifs. Ils décrivent diverses facettes d'une œuvre foisonnante. On y retrouvera les relations d'Erik Dietman, qui se définissait comme un « pilote d'essai », à la
gastronomie, à la matière, à ses compagnons artistes, aux légendes
nordiques et au
jeu.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme
à La Panacée, Montpellier, du 13 octobre 2018 au 13 janvier 2019.
Artiste pluridisciplinaire, Erik Dietman (1937-2002) s'est volontairement tenu en marge des mouvements artistiques de son époque avec lesquels il entretenait toutefois quelques affinités. Libre-penseur, c'est en artiste indépendant qu'il crée un corpus d'œuvres personnelles, oscillant entre réalité et poésie. La critique qu'il dresse contre les avant-gardes se teinte d'un humour subtil. Les dessins, les assemblages, les sculptures, s'articulent comme des rébus donnant une existence matérielle au mot. Son vocabulaire plastique, allant de l'assemblage composite au bronze monumental, conjugue la narration à la figuration et s'oriente vers le champ de la contrepèterie visuelle. Son art s'est imposé naturellement comme l'une des contributions les plus originales de la sculpture du XXe siècle.
Commissaire d'exposition, écrivain, critique d'art et théoricien mondialement connu notamment pour le concept d'
esthétique relationnelle, Nicolas Bourriaud (né en 1965), co-fondateur et co-directeur, avec Jérôme Sans, du
Palais de Tokyo à Paris de 2000 à 2006, co-fondateur des revues
Documents sur l'art (1992-2000) et
Perpendiculaire (1995-1998),
a été conservateur pour l'art contemporain à la Tate Britain, conseiller à l'origine de la Victor Pinchuk Foundation à Kyiv, professeur à l'université de Venise, chef de l'Inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique du ministère de la Culture, directeur de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il a été le fondateur et directeur de Montpellier Contemporain (MoCo), rassemblant le centre d'art
La Panacée, l'École Supérieure des Beaux-Arts et l'Hôtel des Collections. Il a fondé
la coopérative curatoriale
Radicants en 2022.
Parmi les expositions pensées par Nicolas Bourriaud, on peut citer
Le 7ème continent, Biennale d'Istanbul (2019) ;
Crash Test. La Révolution Moléculaire, La Panacée, Montpellier (2018) ;
Retour à Mulholland Drive, La Panacée, Montpellier (2017) ;
Wirikuta, MECA Aguascalientes, Mexique (2016) ;
The Great Acceleration. Art in the Anthropocene, Biennale de Taipei (2014) ;
L'Ange de l'Histoire, Palais des Beaux-Arts, Paris (2013) ;
Monodrome, Biennale d'Athènes (2011) et
Altermodern, Tate Triennale, Londres (2009). Nicolas Bourriaud a également fait partie de l'équipe curatoriale des première et seconde Biennale de Moscou en 2005 et 2007.