Catalogue / livre d'artiste prolongeant une exposition en trois chapitres entre Paris et Versailles, développée à partir de la notion d'habitation. L'ouvrage comprend des reproductions d'œuvres, des vues d'exposition, un texte de Marie-Gabrielle Duc ainsi qu'un entretien avec l'artiste par
Emmanuele Quinz.
Jeanne Susplugas présente de janvier à août 2017 un projet en trois lieux à Versailles et Paris. Trois expositions et une série d'événements, véritable parcours pour étendre notre réflexion autour du concept de « home ».
À travers des œuvres aux formes et aux échelles multiples, l'artiste donne à voir une partie de l'infinité des approches sensibles quant à l'espace habité. Entre fascination et répulsion, fusion et rejet, réel et intime, mobilité et immobilité, se joue au sein de ces trois propositions, la question de l'enfermement en soi, et de l'apparition de l'autre.
À La Maréchalerie, Jeanne Susplugas présente une œuvre conçue spécialement pour le lieu inspirée d'une série de portraits dessinés, transposés sous la forme d'une sculpture monumentale. Cette installation interroge notre lien à l'espace habité, fantasmé, notre dépendance aux objets et à l'image, et notre rapport à l'intime. En parallèle, une « nature morte » et un film nous renvoient, sous le couvert de l'objet ou du récit anodin, aux drames personnels et à l'absurdité propres à chacun.
À la galerie VivoEquidem, l'artiste reconstitue un intérieur modulable, celui que nous transformons, organisons, dans lequel nous projetons nos désirs, nos fantasmes, nos peurs… Carte blanche à Jeanne Susplugas, l'exposition accueille une série d'événements (performances, conférences, projections) qui posent les questions fondamentales de « l'habiter » comme l'aliénation, la mobilité, le maintien de la maison à notre image, le plein et le vide, la distance à trouver et à garder entre les autres et soi.
À la galerie de l'École des Beaux-Arts de Versailles, l'artiste présente des œuvres mettant notamment l'accent sur les distorsions entre les êtres, à travers des films réalisés à partir de sources littéraires ou de textes commandés à des auteurs ; et une série de dessins représentant des arbres généalogiques d'un nouveau genre, qui met en lumière les liens physiologiques entre parentés et leurs conséquences individuelles.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme en trois parties à La Maréchalerie, centre d'art contemporain, Versailles, du 20 janvier au 26 mars 2017 ; à la galerie de l'École des Beaux-Arts, Versailles, du 22 février au 15 mars 2017, et à la galerie VivoEquidem, Paris, du 25 janvier au 12 août 2017.
Née en 1974 à Montpellier, Jeanne Susplugas vit et travaille à Paris. « Engagée mais non militante, la démarche de Jeanne Susplugas s'en prend à toutes les formes et toutes les stratégies d'enfermement tant pour interroger les relations de l'individu avec lui-même qu'avec l'autre. » (Philippe Piguet in
Semaine 13.13) Les médiums qu'elle explore sont autant de vecteurs instruisant les termes d'une esthétique singulière que détermine un être au monde obsessionnel, tour à tour troublé et rassuré, inquiet et serein, solitaire et complice.
Son travail a été largement montré dans des lieux tels le KW à Berlin, la Villa Medicis à Rome, le Palazzo delle Papesse à Sienne, le
Palais de Tokyo à Paris,
le Fresnoy à Tourcoing, le Musée d'Art Moderne de St Etienne, le Musée de Grenoble, ainsi qu'à l'occasion d'évènements tels Dublin-Cotnemporary, la Biennale d'Alexandrie et de Shangai ou Nuit Blanche à Paris.
Ses films ont été présentés lors de festival tels Hors Pistes (Centre Pompidou, Paris), Locarno International Festival, Miami International Festival, Les Instants Vidéos à Marseille ou Les Rencontres Internationales Paris / Berlin / Madrid.